Qui sommes-nous

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Une femme disait : « Dans le temps, nous ne mangions ni de la sardine, ni des poissons cadavres [en parlant des poissons congelés, souvent importés]. Aujourd’hui, nous cherchons à les manger sans les trouver. » Un autre pêcheur renchérit : « Il y a 20 à 30 ans, quand nous faisions deux (2) à trois (3) heures de pêche, nos pirogues étaient débordées de poissons après les rejets dans le lac de toutes les captures qui ne dépassaient pas les trois (3) doigts du milieu de la main. Présentement, si tu fais la pêche du matin au soir, à peine tu auras cinq (5) poissons des deux (2) derniers doigts de la main…».

EXTRAIT DU  DIAGNOSTIC

C'est la situation que vivent les communautés riveraines du lac Zowla.

Qui sommes-nous ?

Notre histoire

Notre histoire est la résultante d’un récit de conviction et d’audace immuable. « Oser penser autrement que les autres ancrés dans des habitudes normatives et séculaires, c’est comme introduire un grain de sel dans une mare d’eau ».  En 2006, l’idée de création d’une structure régionale de recherche de proximité avait pris forme au niveau de certains étudiants de cinq (5) pays (Bénin, Burkina-Faso, Mali, Niger et Togo) de l’Afrique de l’Ouest qui avaient achevé leur maîtrise en sociologie du Développement et Education Des Adultes (DEDA), option Pédagogie du Changement Social et du Développement (PCSD) de l’Université de Ouagadougou, Burkina-Faso, devenue Université Joseph Ki-Zerbo. La structure avait pris la dénomination de  « Institut Alternatif aux Modèles et Méthodes de Développement Economique et Social (IAMDES-International) et avait son siège légal au Togo. Il était convenu que chaque pays devait avoir son point focal… Sa vision était de faire une recherche scientifique de proximité des actions de développement en milieu communautaire en Afrique de l’Ouest.

Bureau IAMDES à Tsevie

En 2009, seul le point focal du Togo, par les efforts personnels de ses membres, prit ancrage sous l’appellation d’IAMDES-Togo, une structure locale de recherche de proximité des actions de développement communautaire.

 En 2023, à l’issue d’une analyse approfondie des résultats de ses diverses recherches de proximité, publiés en livres ou rendus en documents (Cf. partie résultats). IAMDES-Togo  décida de redéfinir sa zone de couverture en la circonscrivant dans l’espace du lac Zowla pour plus de concentration de ses actions.  Dans ce sens, deux nouvelles orientations définisent, ses principaux objectifs  

Cette zone géographique de concentration d’actions peut évoluer suivant la progression des impacts pour tendre vers toute la région maritime du pays, voire d’autres lieux du pays qui subissent la dégradation de leur biodiversité.

Notre valeur, vision, mission et stratégie sont en cohérence avec nos projets regroupés dans un programme de long terme. Aussi, nous n’avons pas d’objectifs personnels… Ce sont ceux des communautés qui ont désiné les nôtres.

Valeur

Notre valeur est fondée sur quatre (4) piliers fondamentaux : la confiance et la co-construction dans la transparence et dans la redevabilité réciproque des parties prenantes.

Vision

Notre vision est : « D’ici à dix (10) ans (l’an 2035), les communautés riveraines du lac Zowla (pêcheurs-agriculteurs), précisément celles du canton d’Anyronkopé, s’engagent de manière concrète et diverse sur les enjeux liés à leur environnement et aux activités économiques tout en étant en harmonie avec leur biodiversité »

Mission

IAMDES-TOGO a pour nouvelle mission : Accompagner les communautés riveraines du Lac Zowla, encore appelé lac Boko, à renverser la situation de dégradation de leur biodiversité aquatique et terrestre en vue de la réduction sensible de leur état de pauvreté extrême tout en favorisant leur participation au processus de la recherche scientifique de proximité.

Approche

Elle est fondée sur la dynamique territoriale, « évoluer du territoire cantonal pour tendre vers celui de la commune, puis ensuite vers la région » : c’est-à-dire que les actions s’installent dans un territoire cantonal précis pour progresser par « tâche d’impacts » vers les territoires contigus. Cette approche de « tâche d’impacts » fait obligation de placer les communautés au sein de la prospection des solutions adaptées suivant la dynamique de leur contexte. Or, aujourd’hui, dans nos espaces communautaires, la rareté des ressources pousse à la concurrence sociale. Quand l’individu ne trouve pas son intérêt dans l’action communautaire, il s’y interesse peu. L’exemple des champs et des travaux collectifs qui n’ont plus sens dans nos milieux, nous édifie. Ainsi, pour leur efficacité, sur le long terme avec une reprise locale pratique, les actions prendront plus d’ancrage au sein des ménages qui sont, plus ou moins, des lieux parfaits de cohésion sociale et d’intérêt commun où les actions communuatires durables peuvent prendre leur fondement.

Secteurs précis d’activités

Nos projets prendrons en compte les secteurs dont les activités dans la zone touchent négativement la biodiversité. Il s’agit des secteurs de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche, des énergies renouvelables, de l’aménagement du territoire, etc.

Les deux premiers axes sont complémentaires. Le renforcement de la dégradation de la biodiversité du milieu consolide les effets de la pauvreté des communautés et vice-versa. Le renforcement de l’extrême pauvreté consolide les faits de la perte massive de la biodiversité aquatique et terrestre. Ce sont des phénomènes qui forment un cercle vicieux, un serpent qui se mord la queue. Nous ne pouvons plus restaurer efficacement et durablement notre biodiversité, en Afrique, sans lutter avec promptitude contre la pauvreté et la vulnérabilité des communautés.

Le dernier axe est, à la fois, complémentaire et transversal au deux premiers tout en les soutenant davantage pour un impact consolidé et plus durable à long terme. Il suggère un principe de flexibilité et d’innovation au cours de la mise en œuvre des deux premiers axes en vue d’un changement aussi durables dans la zone que sur les communautés.

Photo de la pêche sur le lac zowla

En contribuant au renversement de la pollution des eaux du lac et de la dégradation de sa biodiversité terrestre, nous participons également à la réduction de la pollution des fonds de l’Océan atlantique ; car les eaux du lac concerné se joignent à celles du lac Togo, le grand lac du pays pour se déverser dans le Golfe de Guinée, une mer bordière de l’Océan atlantique, avec tous les déchets et le sable reçus des eaux de ruissellement provenant des terres intérieures dégradées.

Nos aïeuls avaient vite et bien compris que : « La brousse est notre bien le plus précieux, chacun se doit de la protéger et de la préserver pour le bonheur de tous » (40 ème article de la charte de Kuruka fuga qui régissait l’empire du Mandé, dans les années 1236, version 1988, Kankan).

Promotion de pratiques durables

Plaidoyer pour une gouvernance locale et écologique

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