Partenariat

Les membres de IAMDES-Togo sont entre 10 à 35 ans d’expériences chacun et sont des professionnels issus de plusieurs ONG locales, internationales et des institutions sous-régionales. Leurs connaissances du milieu de la pratique du développement local ou communautaire, les poussent à ce constat amer que négligent souvent les bailleurs de fonds même si Vincent Fernand l’a souligné depuis 1994 dans trois ouvrages successifs (1994,1995 et 2003) : « Il n’y aura jamais d’autonomie des ONG locales sans capital et bénéfices ou sans intérêts et réserves à affecter aux actions à but non lucratif ».
Les financements que les ONG locales reçoivent de celles internationales ou des fondations ou des bailleurs de fonds sont incontestablement produits par des entités économiques ; même s’ils sont des subventions, des dons ou des fonds publics. Sans les produits économiques ou générateurs de revenus au sein des ONG locales ou pour les ONG locales, elles ne peuvent pas acquérir leur « autonomie totale ».
Sur cette base assurée, IAMDES-Togo s’est doté d’une vision atypique de partenariat pour le développement : faire le partenariat pour le développement communautaire en Afrique, « autrement que d’habitude ». Ils estiment que :
« La philosophie du but uniquement non-lucratif des organisations partenaires vis-à-vis de celles locales d’Afrique ne tient plus en face des épreuves de la durabilité des impacts des actions. Il faut autant tenir compte aussi bien de l’appropriation décisionnelle que de celle financière des actions après les financements extérieurs (la CTF). Il faut, nécessairement et fortement, viser, une autonomie totale (AuT) des actions ou des structures locales pour assurer les diverses appropriations (DApp) après les financements extérieurs, donc rassurer la durabilité de leurs impacts au niveau des communautés. Car, si le social d’ici ne se prépare pas financièrement pour se prendre en charge, le jour où la poche d’ailleurs qui le finance se ferme, sûrement, il aura nombre de problèmes pour se maintenir. Pour cela, IAMDES-Togo pense qu’il faut en Afrique des ONG-Entreprises qui peuvent produire suffisamment de profits à réinvestir dans leurs actions à but non lucratif » (vision IAMDES, 2018, pp : 21-23.). Sinon, c’est une dépendance éternelle des financements extérieurs qui garantira la durabilité des actions.
Vision de partenariat pour le développement d’IAMDES-Togo, 2018, 32p.

Les fonds financés pour des projets successifs des ONG locales, jusqu’ au désengagement du partenaire ou des partenaires, deviennent de gros fonds absorbés par les actions non lucratives sans leur réelle appropriation. Nous pouvons faire autrement, si nous réformons la philosophie du partenariat.
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